Que se passerait-il si vous pouviez arrêter la procrastination ? Un exercice PNL pour vous aider

  • Vous est-il déjà arrivé de vouloir faire une chose mais… de ne pas la faire ?

    D’avoir plein de trucs importants à régler mais… de les remettre à plus tard ?

    Il est probable que oui : cela est déjà arrivé à la grande majorité d’entre nous. Avec de bonnes excuses, toujours valables 😉

    Ca s’appelle la procrastination.

    Mais vous êtes-vous demandé pourquoi vous n’êtes pas passés à l’action?

    Qu’est-ce qui vous en a réellement empêché ?

     

    La procrastination : douleur et plaisir à la fois

    Les 2 forces qui dirigent votre vie

    Il existe 2 forces qui dirigent notre vie. Et qui sont toujours à l’oeuvre.

    Tout ce que vous faites dans la vie, vous le faites :
    • soit pour éviter de souffrir
    • soit pour aller vers du plaisir

    Le besoin d’éviter la douleur est ancré dans votre système nerveux car c’est un système de survie.

    Le marketing a très bien compris ce principe : les publicitaires vous apprennent à associer du plaisir à un produit. Plus de plaisir à ce produit là qu’à celui du concurrent.

    Ils vous invitent aussi à éliminer une douleur que vous auriez, en achetant leur produit.

    Tenez, vous avez remarqué ?

    Le titre de cet article fonctionne sur la même idée : je vous propose d’éviter la douleur de la procrastination.

    Pensez-y. Je suis sûr qu’en examinant votre vie vous allez constater comment ces deux forces la dirigent.

    Deux exemples

    • Pourquoi continuez-vous à manger gras et sucré alors que vous voulez maigrir ?

    Parce que manger de la sorte est pour vous associé à plus de plaisir que faire un régime.

    Vous liez plus de douleur au fait de manger équilibré qu’au fait d’être en surpoids.

    Être à votre poids idéal et faire un régime n’est pas encore associé à un plaisir assez grand qui supplanterait celui de mal manger.

    • Pourquoi allumez-vous la télévision au lieu de sortir faire du sport ?

    Parce que pour vous, aller courir est plus douloureux que regarder le petit écran.

    Même ça vous préoccupe de ne pas faire de sport, le plaisir de la télé l’emporte sur la douleur que vous avez à vous considérer fainéant.

    C’est exactement ça qu’il se passe quand vous procrastinez.

    C’est quoi la procrastination ?

    C’est rester dans l’immobilisme.

    C’est penser que passer à l’action sera plus douloureux que de ne pas passer à l’action.

    C’est croire que passer à l’action apportera moins de plaisir que ne rien faire.

    Comment modifier cela ?

    En changeant ce à quoi vous associez du plaisir et ce à quoi vous associez de la douleur. En inversant les processus.

    En liant le fait que « ne pas passer à l’action » est plus douloureux que « faire ».

    En apprenant à créer des liens et à associer du plaisir à ce que vous avez envie de faire.

    Votre exercice PNL contre la procrastination et les auto-sabotages

    J’ai récemment conseillé cet exercice PNL à un ami qui souhaitait arrêter de fumer.

    Voici les 5 étapes :

    1) Ecrivez l’action que vous avez besoin de faire, et que vous ne faites pas

    Par exemple, arrêter de fumer, ou perdre du poids, dire à vos parents que vous les aimez, vous mettre au sport, …

    2) Ecrivez quelle est la douleur que vous associez à cette action

    Arrêter de fumer veut dire être moins bien intégré socialement, être moins cool, ne pas faire comme tout le monde, s’ennuyer en soirées, etc.

    Notez que cette douleur peut venir d’un vécu dans votre histoire passée.

    3) Écrivez ensuite tout le plaisir que vous avez à ne pas faire cette action.

    Ne pas arrêter de fumer permet d’avoir un immense plaisir à fumer la cigarette après le repas. Ca permet d’échanger plus facilement avec des fumeurs. de faire des pauses-clopes, de sortir, etc.

    Si par exemple vous voulez maigrir : continuer à mal manger vous donne du plaisir à manger ces hamburgers et ce bon chocolat.

    4) Ecrivez maintenant l’opposé : qu’est-ce qu’il vous en coûtera si vous ne changez pas ?

    Quelles douleurs aurez-vous si vous ne faites pas cette action ?

    Si je n’arrête pas de fumer, je vais être facilement essoufflé, je vais tousser, je vais tomber malade, mes vêtements vont toujours sentir la clope, je vais dépenser de l’argent là-dedans, je vais continuer à m’embrouiller avec mon conjoint qui ne fume pas, etc.

    Notez tout ce que ne pas faire cette action va durant les prochaines années vous coûter émotionnellement, spirituellement, financièrement, et au niveau de votre estime de vous.

    5) Enfin, mentionnez tout ce que vous gagnerez à faire ça maintenant.

    Une meilleure image de vous-même, une meilleure relation avec les autres, un plus gros revenu, un meilleur travail, etc..

     

    Peu de temps après cet exercice, mon ami était très occupé et un jour il n’a pas pu aller acheter de tabac. Ce soir là, il était fatigué et s’est endormi.

    En se réveillant le lendemain, il a éprouvé un certain plaisir à se dire : « ah oui, hier je n’ai pas fumé, profites-en ».

    Peu à peu, il a commencé à faire grandir ce plaisir en se disant qu’il pouvait ne pas fumer. L’idée d’être discipliné lui apportait plus de plaisir que l’idée de fumer.

    Quand il était tenté, il pensait à toute ses satisfactions du matin lorsqu’il se levait et se disait : « tu n’as pas fumé hier, c’est génial ! »

    Plus les jours avançaient, plus l’idée de re-fumer devenait douloureuse : il s’imaginait juste après avoir craqué. Et il se sentait tellement mal qu’il n’a jamais re-fumé.
    La douleur de re-fumer était devenue plus grande que le plaisir d’en allumer une.
    Et vous ? A quoi associez-vous de la douleur ? A quoi liez-vous du plaisir ?


    22 commentaires

    1. C’est curieux, c’est la deuxième fois en une semaine que j’entends ce terme que je ne connaissais pas… Procrastination… La première fois c’était dans le film « Le premier jour du reste de ma vie » avec zabou Breitman.
      La procrastination. Je pense que j’en suis une adepte. J’ai perdu ma carte d’abonnement au velo’v (à Lyon ça s’appelle comme ça), cela fait 1 an que je me dis qu’en j’achète un ticket, il faut que je le fasse.
      Il faut que…, il faut que…, je suis certaine que les procastineurs se répètent souvent cette phrase. Bonne soirée 😉

      • Salut Nathalie,
        C’est peut-être un signe alors, si tu entends beaucoup parler de ce mot en ce moment 😉

        Une petite astuce si tu veux : au lieu de se dire « il faut », « il faut » (car ouiles procrastineurs le disent beaucoup), tu peux changer tes mots et dire par exemple : « j’en envie de… »,  » je vais… ». Ca te met plus dans l’action !

    2. Super bien expliqué dans le détail! Pas de blabla inutile, on retient les idées essentielles et efficaces.

      Bonne journée!

      Marie-Noël

    3. Merci Marie-No 😉

    4. BK

      Hello Greg,

      Au plan de la réflexion, tu passes sous silence la pulsion masochiste qui fausse grandement les résultats de la balance plaisir/douleur dans la mesure où elle prend plaisir à la douleur.

      Mais au plan de l’induction, c’est tip-top ! Et d’ailleurs, il ferait beau voir que l’induction ait besoin de la réflexion !

      D’ailleurs, ce n’est pas compliqué : je suis convaincu.

      Dès demain, j’arrête de procrastiner !

      Bonne journée à toi

      Bernard

      • Salut Bernard,

        Quelle merveilleuse synchronisation ! Au même moment nous étions chacun en train de commenter l’article de l’autre.
        Mon inconscient entrerait-il en phase avec le tien ? Chouette, je vais avoir accès à une connaissance abondante alors 😉

        Si tu arrêtes de procrastiner demain alors… tout va bien ! J’espère que tu ne souffriras pas trop de ce plaisir !

        • BK

          Souffrir, c’est le plaisir de mon moi ! (Voir Bernard Montaud – La psychanalyse corporelle)

          Et pour la synchronicité, elle est double puisque nous l’avons constatée en même temps.

    5. Bonjour Gregory,
      C’est un exposé très clair ,
      pédagogique . On ne peut que se situer.
      Belle démonstration !
      Bonne journée à toi.

      • Bonjour Marie,
        Merci pour ce retour qui me fait très plaisir !
        Je suis content que l’article t’ait plu.
        Très belle journée à toi

        • Re-bonjour Gregory ,
          J’ai lu que tu avais plutôt tendance à reculer le moment où tu te sentirais légitime dans ta capacité à aider les autres … c’est ça ?
          Pour ma part , j’ai vécu une belle leçon par rapport à cette propension ( que j’avais aussi ! ):
          Le moment où j’ai reçu le plus de patients , et de compliments par rapport à l’aide que je leur apportais ,
          est une période où j’étais malade , et vulnérable psychologiquement …
          Cette situation m’a obligée à lâcher ma « volonté d’aider » et entrer dans l’espace  » être au service de la Personne » …
          Cela a bouleversé définitivement ma manière d’accompagner.
          Voilà un témoignage qui peut donner la mesure de l’importance de l’intention, non ?

          • Coucou Maria,
            C’est génial, merci pour ce témoignage !
            Il me parle beaucoup.
            C’est vrai que dès lors qu’on lâche-prise, on entre un peu plus en soi, on devient encore plus proche de ce qu’on est, et du coup toute notre valeur ajoutée pour les autres prend encore plus de poids, car notre mental n’est pas à la remettre en cause.

    6. Bonjour Grégory,

      C’est quoi la procrastination ?
      C’est rester dans l’immobilisme…. et c’est remettre à demain parce que aujourd’hui ça m’embête de m’y mettre !

      C’est penser que passer à l’action sera plus douloureux que de ne pas passer à l’action. … c’est aussi être tellement perfectionnisme que dans certains domaines on sent bien que nous n’atteindrons pas ce perfectiionnisme, alors on laisse de côté. Cela, oui, pour ne pas en souffrir.

      C’est croire que passer à l’action apportera moins de plaisir que ne rien faire. … c’est aussi croire que dans la vie il y a ce que j’aime faire, ce que je n’aime pas faire et que j’ai le droit de décider de faire ce que je veux !

      Merci pour ton article qui est très clair comme déjà souligné … en fait, la proscanisation comme le perfectionnisme ou le volontarisme sont des idées (lien avec un autre blog) qui pourraient nous faire écrire des pages et des pages.

      Bonne suite.

      • Coucou Madeleine,

        Oui, c’est vrai que le perfectionnisme joue aussi beaucoup dans le fait de ne pas passer à l’action : comme nous ne trouvons pas de plaisir à faire une chose puisque de toute façon on ne pourra pas la faire parfaitement, alors on laisse de côté comme tu dis !

    7. Excellent article sur la procrastination, bravo !

      Et je sais de quoi je parle…
      Je suis en train de laisser un commentaire sur ce blog (plaisir) au lieu de passer le coup de fil (évitement) que je dois passer depuis 20mn…

      Je trouve que cette méthode en 5 questions est très aidante et qu’elle permet d’identifier et d’accepter un peu mieux nos tiraillements intérieurs.

      Donc, merci.

      Et je décroche tout de suite, j’ai un coup de fil à passer !

      A+

    8. BK

      Au vu du nombre de commentaires, oserais-je supposer que cette fameuse procrastination est un des plus épineux problème de notre société.

      Oui, de la société plus que des individus, car pourquoi y a-t-il autant d’individus qui n’ont pas envie de faire ce qu’il faut faire ?

      Mis à part quelques fainéants, tout le monde devrait être heureux de faire ce qu’il y a à faire. Et s’élancer de bon coeur dans l’action.

      Il faut bien que notre société exige de nous un « faire » excessif en quantité et douteux en qualité pour que s’explique cette tendance endémique à fuir le « faire ».

      Alors je m’interroge. Le remède à la procrastination ne consisterait-il pas en un changement de société ?

      En un changement de mode de vie ?

      En un changement de perspective ?

      En un changement de conscience ?

      Bernard

      • C’est à de profonds bouleversements auxquels tu nous invites cher Bernard. Et auxquels je souscris.
        On y travaille, on y travaille 😉
        Un peu chaque jour pour ma part.

    9. On n’aime pas les contraintes, on préfère ce qui nous facilite la vie.
      Or, ce n’est pas toujours les facilités qui nous avantagent.
      Par exemple, moi je suis un régime pour surveiller mon poids.
      C’est vrai que l’idée de le suivre est douloureux mais lorsque je vois les résultats positifs(poids en diminution,affinement de la silhouette,ventre plus petit…), ma douleur se transforme en joie et là je dis bye bye à la procrastination.
      Le problème, c’est qu’on veut être satisfait pleinement et rapidement, sur le moment si ce n’est pas le cas, on laisse tomber. On ne veut pas patienter pour connaître de bonnes choses.

      • Salut Nina,
        Merci pour cet exemple très concret tiré de ton expérience, et qui illustre tout à fait l’article !
        Bien que ce soit douloureux au début, les résultats que tu obtiens transforment peu à peu ta « douleur » de la discipline du régime en plaisir.
        Et oui, nous sommes souvent trop pressés pour arriver où on veut. Par là on oublie que c’est le processus, le chemin en lui-même qui constitue notre voie d’évolution, pas nécessairement le point d’arrivée.
        Certaines choses prennent du temps. Comme le dit Warren Buffet, « ça n’est pas parce que vous mettez 9 femmes enceintes que vous aurez un enfant en 1 mois » :-)

    10. Lina

      excellent article.
      Merci.

    11. Bonjour, excellent article. Cet exercice PNL fonctionne à merveille. Merci

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