Comment un philosophe écossais du 18e va vous aider à faire un exercice pnl (1/2)

  • J’ai beaucoup étudié la philosophie durant ma thèse, car je me suis spécialisé en théorie et en philosophie du droit.

    « Qu’est-ce que le droit ? »

    « Pourquoi existe-t-il ? »

    « Qu’est-ce qui caractérise une règle de droit par rapport à une règle morale ou religieuse par exemple » ?

    « Pourquoi le droit est-il absolument nécessaire dans 1 société ? »

    Toutes ces questions me passionnaient (certaines me passionnent encore d’ailleurs 😉 ).

    Mais la petite chose qui ne me satisfait pas totalement lorsque je m’y intéresse, c’est que je reste uniquement dans la sphère du mental.

    Bien sûr, ces questions flattent l’intellect parce qu’elles invitent à des raisonnements parfois très poussés.

    Mais s’agissant de développement personnel, elles ne sont guère utiles car elles ne stimulent que le cortex cérébral.

    Or, nous avons déjà vu plusieurs fois que ce dernier était, dans certains domaines, bien limité.

    De nombreux problèmes philosophiques et plus généralement les questions animant les sciences sociales ne seront jamais résolues de façon entièrement satisfaisante, car elles restent dans un cadre purement intellectuel.

    Or celui-ci tourne en rond, comme un serpent se mordant la queue.

    Pour pouvoir évoluer, il est important de travailler au niveau émotionnel et inconscient.

    Mais il ne faut pas non plus rejeter en bloc la magie du mental et toutes les choses prodigieuses qu’il permet d’accomplir.

    J’aimerais ainsi utiliser une thèse assez connue en philosophie pour en tirer des enseignements pour votre développement personnel.

    Cette thèse philosophique me fait penser à un exercice PNL que je vous présenterai.

    Nous parlerons aujourd’hui de la thèse en question, et nous en verrons les applications qui nous intéressent dans le prochain article.

    David Hume

    Le philosophe écossais David Hume

    Un peu de philo pour votre développement personnel ?

    David Hume, philosophe écossais du 18ème siècle, est connu pour avoir réfuté l’inductivisme.

    C’est quoi ce truc ?

    Définition de l’inductivisme

    En schématisant, induire quelque chose, c’est :

    • observer qu’une action A entraine une réaction B
    • dire que: puisqu’à plusieurs reprises A a entrainé B, alors A entrainera toujours B.

    Induire, c’est énoncer à partir de simples observations ponctuelles, des règles générales autrement dit des lois valables pour tous et en tout temps.

    Induire, c’est dire que puisqu’à un certain moment il s’est passé cela, alors, en tout temps et en tout lieu, il se passera cela.

    David Hume est célèbre car il a montré qu’en réalité, rien ne pouvait permettre d’être scientifiquement sûr de ces lois.

    En effet il est impossible, en se basant sur l’expérience, d’induire le fait que le futur va obligatoirement ressembler au passé.

    Sur quelle preuve empirique pouvons-nous nous appuyer aujourd’hui pour dire que le soleil se lèvera demain ?

    Sur aucune !

    Ça n’est pas parce qu’il s’est levé des millions et des millions de fois, comme ce matin encore, qu’on peut savoir scientifiquement, à coup sûr et à 3000%, que demain il se levèra.

    Nous ne pouvons pas, à l’avance, nous transposer dans le futur de demain pour vérifier par l’expérience que le soleil se lèvera.

    C’est principe est très intéressant s’agissant du domaine de nos croyances.

    La généralisation en PNL

    En effet, nous avons tous tendance à généraliser les expériences qui nous arrivent.

    Pourquoi ?

    C’est un fonctionnement naturel du cerveau qui nous permet de rester en vie.

    Cette stratégie du cerveau a permis à nos ancêtres de survivre dans la nature.

    C’est une manière de retenir les expériences et de savoir celles qui sont menaçantes pour notre vie et les autres, plus sécuritaires.

    La généralisation comme on l’appelle en PNL, est très utile :

    si vous vous êtes brulé une fois en plongeant votre main dans de l’eau qui bout, généraliser l’expérience vous permet d’éviter de recommencer les choses douloureuses ou désagréables (physiquement comme émotionnellement).

    Mais bien souvent, nous généralisons des choses qui nous desservent. Des expériences qui entravent notre développement et notre épanouissement.

    C’est ici que nous pouvons faire un parallèle entre la philosophie de Hume (ce qu’on appelle la « loi de Hume ») et la PNL.

    A suivre…

     

     

     

    8 commentaires

    1. Un parrallèle intéressant entre tes études et la PNL :)

      merci

    2. Coucou Grégory,

      J’aime beaucoup ta remarque sur le cortex cérébral. C’est quelque chose que j’ai mis des années à comprendre. J’entrais toujours dans un rapport très « intellectuel » au monde tout en sentant intuitivement qu’il me limitait. (Peut-être la raison pour laquelle je me suis passionnée par la suite pour les neurosciences).

      J’ai hâte de découvrir quel exercice tu vas nous proposer.

      Encore un article super clair et très intéressant ( et bien oui, je me répète 😉 )

      Bonne soirée Greg

      • haha, j’adore les synchronicités, merci.

        J’ouvrais mes mails pour aller cliquer sur le lien d’inscription à … Univoix.fr, et j’y aperçois ton commentaire fait en même temps 😉

        Oui, l’intellect est quelque chose d’à la fois merveilleux mais aussi très limité.

        Me plonger pendant 6 ans dans les centaines de théories existant en droit mais plus globalement en sciences sociales m’a permis de comprendre que « la » solution ne proviendrait jamais d’un raisonnement intellectuel.

        C’est d’ailleurs ce que montre bien le théorème d’incomplétude de Gödel (à propos des mathématiques) !

    3. Salut Greg,

      Intéressant ton article. Mais prenons un exemple : demain je marcherais dans la rue et je ne m’enfoncera pas dans le sol, c’est une certitude et c’est scientifique… non ?

      Al

      • @ Al

        Salut

        « demain je marcherais dans la rue et je ne m’enfoncerai pas dans le sol »

        C’est tout le propos de cet article !

        En général, la réponse est « oui »

        En particulier, il y a plein de cas où tu pourras t’enfoncer
        (des travaux sur un trottoir, une plaque d’égout ouverte, du bitume chaud, etc.)

        Ta certitude scientifique, c’est une généralisation exacte dans 99,9% des cas.

        Si tu marches sur certains trottoirs de grands villes africaines, je te conseille de baisser ton estimation à 80% !

        Amicalement.

        Samuel

      • Salut Al,

        Comment peux-tu me prouver là, maintenant, que demain tu ne t’enfonceras pas dans le sol ?

        Tu peux me prouver que hier, tu as marché dans la rue et que tu ne t’es pas enfoncé. Tu peux me prouver qu’aujourd’hui, en ce moment même tu marches sans t’enfoncer dans le sol.

        Mais comment peux-tu me démontrer « physiquement » que DEMAIN tu ne t’enfonceras pas…. ?

        Tu ne peux pas.

        Tu peux simplement supposer, croire que demain tu ne t’enfonceras pas. Tu ne fais que transposer ton expérience d’hier ou d’aujourd’hui à demain : mais c’est une transposition mentale : tu n’as aucun moyen de me démontrer par l’expérience que demain tu ne t’enfonceras pas.

    4. Salut Greg,

      Non non, je n’ai pas décidé d’animer ton blog à ta place.

      Je voulais juste répondre à Al en direct. Je te laisse reprendre la main, et tu as même le droit de me contredire si tu veux. 😉

      Amicalement.

      Samuel

      • Coucou Sam !
        Mais tu fais bien, tu fais bien !! :-)
        C’est ça qui est intéressant justement, l’échange entre les lecteurs eux-mêmes !
        Donc je t’en remercie, tu es plus que bienvenu pour le faire !

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