Les deux astuces dont on ne parle jamais pour mieux parler en public

  • Mercredi soir, j’animais une conférence sur le thème des « pensées toxiques et de l’éveil de sa puissance intérieure« .

    J’organise un stage de 2 jours sur le même thème les 21 et 22 juillet et je voulais en donner un avant-goût.

    Ce sont des choses dont j’adore parler et j’ai pris énormément de plaisir à faire cette conférence.

    C’est toujours fun d’échanger sur sa passion. On travaille sans travailler.

    Je fais de temps en temps des interventions en public, et je souhaite en faire de plus en plus.

    J’ai donc envie d’améliorer ma posture d’orateur.

    Lorsque j’enseignais en fac de droit, je ne prêtais pas du tout attention à cela.

    Je pense que j’ai du coup pris de petites habitudes qui ne sont pas forcément adaptées.

    parler en public

    2 astuces pour mieux parler en public

    Il existe déjà énormément de conseils sur internet pour parler en public : posture, respiration, placement de la voix etc.

    Mon rôle n’est surtout pas de vous donner à nouveau ce genre de conseils car je ne suis pas un expert.

    En revanche, j’ai la chance d’avoir un prof de Gi Gong très pertinent  :-)

    Il était là mercredi et il m’a fait un retour super constructif.

    Si vous êtes amenés à parler régulièrement en public, je pense que les 2 pistes d’amélioration qu’il m’a proposées vous intéresseront.

    Laissez vivre les moments

    Une erreur bien connue de l’orateur débutant est de parler trop vite.

    Cela lui donne la sensation (illusoire) de conserver l’attention de son auditoire.

    Je suis conscient de cela depuis un moment et je veille régulièrement à contrôler mon débit. Jusque là ça va.

    En revanche, je n’ai pas assez laissé « vivre les moments ».

    Je vous explique.

    À plusieurs reprises, j’ai fait des blagues qui ont fait rire l’auditoire.

    Puis j’ai enchaîné un peu trop vite sur la suite.

    Je n’ai pas vraiment su laisser l’émotion du rire s’installer puis retomber.

    Il ne manquait pas grand-chose, peut-être juste 6 ou 7 secondes, mais elles étaient importantes pour l’énergie de la salle.

    Pensez donc à laisser résonner les émotions que vous procurez à vos auditeurs.

    Lorsqu’il y a un rire ou des contestations par exemple (parce que ce que vous venez de dire est choquant), laisser vivre l’instant.

    Laissez le temps au public de bien s’installer dans sa réaction, puis que celle-ci retombe un peu.

    Là, et seulement là, il est temps d’enchainer.

    Obligez votre auditoire à s’impliquer physiquement

    À un moment de la soirée, j’ai posé une question : « qui aimerait changer quelque chose dans sa vie ? »

    Sur toutes les personnes présentes, seules 3 ont levé la main.

    Et je n’ai pas réagi.

    Or, j’aurais du réagir ! Pourquoi ?

    Car je connaissais la réponse à cette question.

    Je savais que tout le monde dans l’assistance voulait changer ou améliorer un domaine de sa vie !

    J’aurais donc dû insister sur ce fait en posant à nouveau la question.

    Je n’y ai pas du tout du pensé et j’ai continué en disant : « tous, nous avons des domaines où nous voudrions progresser ».

    Pourtant, il y avait là une belle occasion d’obliger les participants à s’impliquer physiquement en levant le bras.

    Ce petit geste, qui peut paraître anodin, est pourtant très important.

    Car si vos auditeurs s’impliquent physiquement, ils ne font pas qu’écouter.

    Vous êtes en train de les toucher réellement : ils se sentent encore plus concernés car on est réellement en train de parler d’eux-mêmes, de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils vivent, ce qu’ils sentent.

    Vos paroles ont donc plus d’impact dans les minutes qui suivent.

    C’est pour cela que Tony Robbins par exemple, toutes les 3 minutes, pose des questions en disant de lever le bras et de crier « I » (en anglais « je » ou « moi ») lorsqu’on se sent concerné.

    Je connaissais le truc, mais bizarrement, je n’y ai pas pensé lorsque c’était moi l’orateur.

    J’ai trouvé ces deux pistes très constructives, car je n’en ai absolument pas eu conscience mercredi soir.

    J’espère qu’elles vous aideront également.

    Un grand merci à Jean-Michel Pratesi donc, pour toute sa bienveillance et sa pertinence !

    11 commentaires

    1. J’ai souvent eu l’occasion de parler en public, et en effet, faire participer l’auditoire (en levant la main par exemple) permet de re-capter leur attention :-)

    2. Salut Greg,

      Super ce partage !
      Cette capacité à s’auto-observer et à utiliser les feedbacks pour progresser, je reconnais bien là les outils de la PNL … utilisés de façon pertinente et efficace. Bravo !

      Etablir le rapport, cela se fait avec un interlocuteur … et aussi avec toute une salle. Merci pour ce rappel.

      je crois que non seulement tu aurais pu reposer ta question, mais tu aurais également pu lever ta main, cela en aurait entrainé certains.

      A+

      Sam

      • Salut Sam,

        Oui, pourtant j’ai aussi levé la main en posant la question, mais mon langage corporel n’a pas dû traduire assez de conviction.

        Je sais que beaucoup d’orateurs font cela et qu’effectivement, par mimétisme, les gens lèvent la leur également.

        A tout bientôt !

    3. Salut Grégory :

      L’image de la résonance me parle. Cela me rappelle le musicien qui veut s’acheter une guitare et justement pour la tester, d’abord il laisse résonner une corde le plus long temps possible. Seulement après il teste tout le reste.

      Merci et bonne soirée.

      Amicalement,

      Jaime.

    4. Hello Gregory,

      L’attention de notre auditoire ne dépend pas de grand chose. Comme tu le soulignes, quelques secondes peuvent faire la différence entre un bon cours/conférence et un excellent !

      C’est d’autant plus facile quand on parle de sa passion mais attention à ne pas se faire emporter par nos propres émotions. A l’image d’Anthony Robbins qui se fait parfois emporter par les siennes mais cela reste toujours passionnant.

      Merci pour cet article.
      Dorian

      • Salut Dorian,

        Tony Robins est tellement passionné qu’il nous emporte facilement avec lui, ça c’est sûr !

        À ses côtés, on a l’impression que tout, absolument tout est possible ! Et c’est le cas !

    5. Merci, je retiens les astuces savoir parler correctement en public et important. Cela me servira très prochainement.

      Fayez

    6. Bonjour Greg,

      Effectivement ce sont de très bons conseils qui concernent tous deux la relation avec le public. Car souvent les orateurs sont tellement focalisés sur eux-mêmes (leur présence, leur contenu, leur voix, ce que l’on pense d’EUX…) qu’ils en oublient une chose essentielle : la relation.

      Et lorsqu’on s’adresse à un public, on communique. Ce qui signifie que l’on n’est pas dans une relation a sens unique mais dans une relation interactive, donc d’échange. D’où l’intérêt de faire participer son public pour conserver cet échange et ne pas rompre le lien (sinon il pourrait s’endormir…ha ha ha).

      Savoir ménager des temps d’arrêt pour qu’il puisse digérer nos propos ou réagir émotionnellement, lui poser des questions et l’inviter à nous en poser, l’amener à s’impliquer physiquement, maintenir un contact visuel avec chacun, se rapprocher du groupe… etc… tout cela participe à créer le lien et à faire d’une intervention, non pas une performance d’acteur mais une véritable situation de communication.
      Il y a une chose à avoir aussi à l’esprit, et toi en tant que spécialiste de la PNL, tu pourras facilement adapter ton discours, c’est que ce n’est pas un groupe de mettons 20 personnes qui se trouve face à toi mais 20 fois une personne… Et cela change tout dans la façon d’envisager la relation. Aucun ne doit se sentir exclu ni par le langage utilisé ni par l’attitude de l’orateur (regard, position du corps, etc…).

      Encore merci pour le partage de ces conseils très pertinents.
      Et bonne soirée Greg

      • Salut Claire,

        Merci à toi pour ce très riche commentaire qui résume superbement le tout.

        Je retiens ce point très important que tu soulignes : il s’agit de prendre en compte le groupe dans sa globalité, en tant que groupe, mais aussi chaque personne qui le compose en tant qu’individualité.
        C’est finalement tout un programme de faire une conférence !

        J’alternerai ces 2 principes la prochaine fois que je parlerai en public.

        Bonne journée à toi.

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